Mon accouchement, ce qu'il s'est vraiment passé, la première partie

16 novembre 2019
- 3 minutes de lecture -


L'accouchement ne devrait-il pas être le plus beau jour de notre vie ? Quand on nous impose des choses, lorsqu'on est impuissant face à des situations, on est pas vraiment bien servi et ça laisse des marques, ça laisse des traces. 
J'avais besoin de me mettre à écrire, de me poser pour vous raconter, 2 ans 1/2 après mon accouchement, de ce qu'il s'était vraiment passé ce jour là, ce jour qui aurait dû être si magique. Besoin de parler de choses intimes.

J'ai réfléchi pendant longtemps avant d'écrire mon vécu, me demandant si c'était bien ou non, de vous dévoiler cette période. Sans doute par peur de manquer de pudeur. Mais en même temps, je trouvais ça important de partager cela avec vous pour que vous puissiez, peut-être, vous pour reconnaître dans mon récit.

Voici l'histoire d'un nouveau jour, l'histoire de mon accouchement. Là où une page de ma vie s'est tournée, là où tout a changé.

✨ Jour 1 ✨
C'était un samedi où tout à commencé, le lendemain du terme présumé. Les contractions étaient très douloureuses, mais très espacées. Nous partîmes alors à la maternité, dans les services de l'UGO : les Urgences Gynéco-Obstétricales, avec mes valises de maternité.
Nous arrivions aux urgences et l'on me fait attendre. J'arrive dans une salle d'accouchement et je me fais ausculter. Pas d'ouverture de col. Nous revoilà rentrés à la maison, en attente d'évolution de la situation.

✨ Jour 2 ✨
Dimanche, les contractions reprennent de plus belles, avec moins d'espacement mais irrégulières. 
J'avais vraiment très mal et je n'arrivais pas à me soulager avec les techniques que nous avions appris. Nous repartîmes à la maternité avec nos valises, service de l'UGO : Urgences Gynécologiques Obstétriques.
Auscultation : col un peu ouvert mais pas assez pour accoucher. La douleur était tellement intense qu'ils m'ont gardé pour la nuit, à la maternité avec une piqûre de Nubain.
Qu'est-ce que c'est ? C'est un agoniste-antagoniste de la morphine.
Alors cette injection de Nubain dans la fesse, je m'en souviendrais toute ma vie, avec ses effets secondaires. J'étais complètement à l'ouest, comme ivre. Au moins je n'avais plus mal. Mon mari devait me surveiller de près car je délirais complètement. Je disais que les contractions étaient mes copines et qu'il fallait que je les prenne avec moi et non comme des ennemies pendant l'accouchement.
Je disais cela car en haptonomie, nous avions appris à accueillir les contractions comme des amies : voir ici dans mon article sur l'haptonomie.

Lundi matin, contrôle au monitoring, examen du col et à midi nous revoilà rentrés à l'appartement.

✨ Jour 3 ✨
Lundi soir, environ 22h00, les contractions recommencent. Et me voilà à hurler de douleur, dans ma chambre. J'ai dû placer un gant de toilette entre mes dents, pour moins souffrir et moins crier.
Il faut dire que les murs du bâtiment sont tellement mal insonorisés que j'étais même gênée de crier si fort. Mais il faut dire que mes contractions me faisaient tellement mal, qu'il était impossible de souffrir en silence.
Les heures passent, et il devait être 03h00 du matin, mon mari me regarde et me dit "Ce n'est pas possible, tu ne vas pas crier toute la nuit ! Aller, on y va !" 
Et nous voici, de nouveau, repartis à l'UGO, avec nos valises de maternité, avec mon gant de toilette, coincé entre mes dents.
Arrivés à l'UGO, je fais, pour la 3ème fois, mon admission. Cela fait 2 ans 1/2 et je me revois encore, comme si c'était hier, sur le siège dans le bureau des admissions, entrain d'hurler avec mon gant de toilette entre mes dents.
Etait-ce la bonne, cette fois-ci ? J'étais tellement désespérée d'être renvoyée chez moi, à chaque fois.
Auscultation, col ouvert à 4. On peut m'installer en salle d'accouchement. Ouf !

- Est-ce que l'on vous pose la péridurale ?
- Heu la quoi ????
Moi, qui voulais accoucher sans ? J'avais peur de cette énorme aiguille à enfoncer dans mon dos. Peur qu'ils me l'installent mal (j'ai eu un témoignage où, dans cet hôpital, la péridurale à été installée à l'envers et l'anesthésie a été répartie dans le haut du corps pendant l'accouchement).
- On vous laisse réfléchir 10 minutes mais pas plus, sinon il sera trop tard. Trop tard de quoi, je ne sais pas.
J'avais encore peur, je réfléchi, la décision devait être prise rapidement et dire oui me faisais encore plus peur que d'avoir la péridurale. C'était pour moi, perdre une chance de sentir mon enfant naître.

J'appelle.
- Oui vous pouvez me la poser.
- Très bien, Monsieur vous pouvez sortir s'il vous plait ?

Une fois la péridurale installée, nous pouvions découvrir l'ampleur des contractions sur l'écran. Je sentais mes jambes et les contractions ressemblaient à des fourmis qui me grimpaient sur le ventre...




Post Comment
Enregistrer un commentaire

tombe la neige

Les idées SoAddict continuent sur You Tube
Les idées soaddict