Le début de vie de petite maman et de petit bébé (rien à voir avec mon métier d'assistante maternelle)

C'est dur ! Oui, je vais vous dire la vérité et casser les idées reçues. Je vais vous dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. C'est difficile !

Une introduction brève et concise. J'ai beau être assistante maternelle et me dire que tout va être plus facile mais finalement ce sont 2 fonctions TOTALEMENT opposées. Pourtant j'y croyais ! Mais de retour à la maison avec Babylove, j'ai eu (et j'ai toujours) l'impression de ne plus savoir rien faire, d'avoir perdu tout mes bagages d'assistante maternelle. D'après les médecins, c'est totalement normal.

DISCLAIMER : ce n'est pas un article pour faire flipper les gens mais simplement mon témoignage qui je suis sûre permettra à d'autres de s'y retrouver.

Passer de la vie de femme célibataire à celle de maman n'est pas si facile. Cela prend du temps. Le lien à créer avec son enfant prend aussi du temps. Apprendre à le connaître, à détecter ses différents pleurs, apprendre à le soulager par différents positionnements et découvrir ses préférés. Pour bébé aussi c'est difficile. Il doit passer de la vie in utéro qui était belle : sans avoir froid, sans avoir faim, sans se sentir sale dans sa couche, sans avoir le nez bouché, découvrir qu'il peut pleurer et respirer autrement.

La maman est perdue, le papa aussi (ne l'oublions pas) et le bébé qui ressent toutes les émotions de ses parents, est perdu, lui aussi. Il faut passer au dessus de ça pour son bien-être et parfois ce n'est pas chose facile.

Credit photo : Pixabay

Et c'est dans ces moments là, dans ces moments difficiles, qu'il le faut car j'avoue avoir souvent envie de mettre les bouts, m'enfuir, partir en courant pour me retrouver avec moi-même quand je n'arrive plus à calmer les pleurs de mon bébé (cette situation est juste horrible). Est-ce peut-être un sentiment légitime qui voudrait m'empêcher de tomber dans la dépression post-partum ? Parce que oui, j'ai le babyblues et je n'ai pas honte de le dire et de l'assumer. Parce que oui après l'étape du babyblues c'est la dépression post-partum. Les filles, ils nous faut absolument de l'aide et assistante maternelle ou pas !

Instaurer un bien-être certain

Se retrouver soi-même

Je suis très fatiguée, j'ai besoin de souffler un peu et ainsi faire voir autre chose à mon fils, qu'il soit coupé de son train-train quotidien avec moi.

Retrouver son couple

Il faut se retrouver aussi à deux, comme auparavant, non pas pour mettre bébé à l'écart, mais pour rétablir un équilibre au sein du couple, pour mieux avancer à trois. Et pour celà, il faut forcément, une tierce personne qui puisse assurer la garde de son enfant.

Confier son enfant

Demander de l'aide à ses proches n'est pas si simple comme démarche, mais quand tu l'as tenté une fois et qu'on te remballe en te disant qu'on va pas te garder ton enfant, parce que tu es assistante maternelle, je peux vous garantir qu'une gifle m'aurait fait moins mal et que je m'en serrais remise plus vite.
Du coup, j'ai, maintenant, beaucoup de mal à demander de l'aide, à démarcher les proches, pour confier mon enfant. Mais il le faudra.

Bref, tout ça pour dire que le début de vie de petite maman et de petit bébé n'est pas si simple qu'il n'y paraît et que beaucoup d'entre vous, mes chères lectrices, le savent.

J'aurai bien aimé lire un article de ce genre avant d'accoucher pour pouvoir me me préparer à ce nouvel état pour ne pas me faire surprendre par la difficulté de la nouvelle situation.

Certes, je suis bonne à donner des astuces pour le bébé des autres, mais lorsqu'il s'agit du sien, bizarrement je n'en n'ai plus. Etrange car je suis pleine de ressources, mais je ne sais plus les exploiter. Il faut vraiment que je me repose.

Je tiens à vous proposer les lignes qui m'ont mis les larmes aux yeux de Céline - Enseignante et rédactrice qui gère le blog : les mots ailés. Elle écris merveilleusement bien et ces phrases parues sous sa photo Instagram pour la fête des mères m'ont touchées au plus au point car c'est exactement ce que je ressens :

"J'ai mis du temps à accepter le titre de maman. .... Je n'imaginais pas avec exactitude tout ce qui se cachait derrière ce rôle.... Ah je n'avais pas idée, du doux comme du dur, je ne savais pas que toutes les limites seraient outrepassées. Au fil des mois, je prends possession du rôle, je m'apperçois que ce n'est pas un costume d'emprunt, un maquillage, mais que maman, c'est bien moi, moi aussi.

Quelle magie, ce mot qui se scinde et devient double, dans la sémantique de nos consciences et de nos inconsciences.

Je ne veux pas de fleurs en ce jour de fête des mères, je veux juste la peau dorée de mon bébé contre moi, ses yeux bleus dans les miens, ses chansons, et même ses airs fatigués et son cri grognon, je veux son visage rond, son corps en gâteau, et ses larges voyelles déclinées comme des poèmes.

Je veux la fierté sans doute encore plus grande, parce que si non aujourd'hui alors quand, de l'avoir mis au monde, de le voir fort de vie, de veiller sur chacune de ses heures depuis son arrivée, les heures belles, les heures dures aussi.

Je veux mes deux hommes contre moi, les paroles de son papa qui savent me rendre forte, notre amour en cascade, la folie de ce feu en jeu triangulaire qui n'a ni âge, ni frontière, ni limite.

.....

Ce matin, en chuchotant, c'est moi qui ai remercié mon fils."

Pour ma part, Céline, c'est moi qui te remercie de m'avoir permise de poser des mots sur mes maux et de continuer à savourer ma chance. Larmes aux yeux.

Bon à part ça, les bons moments sont super et à vivre à 1000%. Echanger avec son bébé et le voir sourire, c'est la plus belle chose au monde !

PS : Bonne fête à toutes les mamans ! 💝  Love. Sophie.

 Et vous, les petites mamans (et même les petits papas), comment avez vécu ou vivez votre début de vie avec votre petit bébé ?